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| | Pédagogie :
Le rapport de l'Inspection sur la lecture
"Les
résultats des recherches des vingt dernières années ont été largement pris
en compte dans l’élaboration des programmes en vigueur à l’école primaire
ainsi que des documents d’accompagnement qui leur ont été annexés. Les
enseignants et leur encadrement disposent ainsi d’un corps de recommandations
qui devrait permettre une progressive amélioration de l’enseignement de la
lecture et de l’écriture ainsi que de la prise en charge des principales
difficultés rencontrées par les élèves".
Le rapport de l'Inspection générale sur "l'apprentissage de la lecture à
l'école primaire" ne remet pas en cause les programmes de 2002 et se situe
très en deçà des déclarations ministérielles en faveur de la méthode
syllabique. D'ailleurs, très clairement, pour l'Inspection, "l’opposition
entre globale et syllabique est dépassée. Le véritable enjeu actuel est
ailleurs". Pire encore, pour le ministre, elle explique pourquoi la méthode
syllabique traditionnelle est mauvaise. "Les méthodes de lecture
syllabiques traditionnelles qui partent de l'idée que p + a = pa est le point
de départ de l'apprentissage de la lecture ne peuvent être retenues en l'état.
Elles omettent en effet tout le processus qui conduit l'enfant à pouvoir
analyser la parole en unités élémentaires. Or, pour comprendre comment
fonctionnent les associations graphèmes-phonèmes, les élèves doivent préalablement
avoir pris conscience que la parole peut être segmentée en unités (mots,
syllabes, phonèmes) et que les plus petites de ces unités (phonèmes) ont pour
contrepartie des lettres ou des groupes de lettres (les graphèmes)".
L'Inspection mentionne également les résultats honorables de l'école française
: "L'enquête PIRLS concerne les élèves de 4ème année primaire ;
elle situe la France dans un rang médian, avec un score supérieur à la
moyenne… L'enquête Pisa, conduite sous l'égide de l'OCDE et portant sur les
élèves de 15 ans, publiée en décembre 2001 situe les élèves français dans
la moyenne des pays participants : ils ont obtenu un score de 505, très légèrement
supérieur à la moyenne internationale et ce, avec une dispersion relativement
faible : 4,2% d'entre eux ont été classés dans le plus bas niveau de
performances, alors que les pays dont la moyenne est proche, comme les États-Unis
ou la Belgique, comptent sensiblement plus de jeunes en très grande difficulté
(respectivement 6,4% et 7,7%) ; inversement, seuls 8,5% des jeunes Français se
situent au niveau le plus haut (plus de 12% aux États-Unis et en
Belgique)".
Pour autant l'Inspection signale des faiblesses et concède au ministre qu'il
existe des traces de méthodes semi-globales en vogue dans les années 1970 chez
les maîtres et formateurs anciens. La réforme de 2002 est bonne mais "
elle se heurte, d’une part, à la difficulté de devoir être expliquée par
les formateurs et l’encadrement pédagogique (or, ils en maîtrisent mal les
caractéristiques), d’autre part, au renouvellement nécessaire des outils et
manuels d’accompagnement de l’apprentissage par les éditeurs".
L'Inspection analyse les pratiques constatées de la maternelle à la sixième
et signale des points faibles. Ainsi ils soulignent en maternelle des efforts à
produire pour l'appropriation du langage oral. Au CP "l'enseignement de
l'identification des mots est le plus souvent insuffisant" ,
l'apprentissage de l'écriture "insufffisant" et la littérature de
jeunesse trop négligée. L'Inspection insiste sur la nécessité d'élargir la
culture des élèves.
Les propositions tiennent en une philosophie, il faut appliquer la réforme de
2002 et une page. L'Inspection demande de renforcer la formation initiale et
continue des maîtres. Pas pour leur apprendre le b-a-ba. Mais pour "que
les maîtres à tous les niveaux de l'école primaire consacrent un temps
suffisant à la construction de l'univers de référence de la culture écrite
(connaissance du monde, littérature, activités esthétiques, champs
disciplinaires du cycle III)" . Le ministre semble ne pas avoir lu
l'Inspection générale.
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