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Des mesures confuses masquant des modifications profondes et lourdes de conséquences

Professeurs de lycée professionnel (PLP) en sixième et cinquième pour les élèves en difficulté, quatrième en alternance, troisième de « découverte professionnelle » en lycée professionnel : cette pré-orientation précoce accentuera les discriminations sociales.

Les BEP rénovés sur un champ plus large deviennent uniquement préparatoires aux baccalauréats professionnels. Ceux débouchant sur une insertion immédiate sont transformés en CAP.

Les baccalauréats professionnels se prépareraient :
• en 4 ans, pour les élèves qui le « désirent » ;
• en 3 ans, « pour les élèves en ayant les capacités »...
C’est prévoir de fait le développement du baccalauréat professionnel en 3 ans et la disparition du BEP. Quel élève irait faire en 4 ans, avec un examen intermédiaire, ce qu’on lui propose de faire directement en 3 ans ?

Ces mesures cachent une transformation profonde de la voie professionnelle et une volonté « d’économiser » un nombre important de postes.

Apprentissage : 50 % d’apprentis en plus en lycée professionnel d’ici 2010

Le ministre s’inscrit ainsi dans le projet de loi de relance de l’apprentissage qui prévoit d’augmenter de 150 000 le nombre d’apprentis en lycée professionnel d’ici 2007. Pour le Sgen-CFDT, l’apprentissage doit se penser en complémentarité et non en concurrence avec les autres voies.

Une réflexion d’ensemble sur les différentes voies de formation est nécessaire. Les mesures proposées ne permettront pas, bien au contraire, la reconnaissance, le développement et l’adaptation du service public de formation professionnelle initiale et continue.