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• Pédagogie : Le
rapport annuel de l'Inspection générale Le rapport de l'Inspection générale dresse un tableau pessimiste des innovations pédagogiques. "Etat des lieux du système éducatif", le rapport annuel de l'Inspection générale et de l'IGAEN "examine la question de la prise en charge des élèves dans toute leur diversité… et porte avis sur les réformes en cours". Des
avis généralement négatifs. Il en est ainsi du pilotage académique, souvent
insuffisant. Il est vrai que le rapport souligne les pressions concurrentielles
exercées sur le service public : celle de l'enseignement privé, des CFA. Ainsi
dans l'académie d'Amiens, "de plus en plus de familles, qui attendent
de l’école qu’elle fonctionne comme un « ascenseur social », se sont
tournées vers l’enseignement privé catholique, l’apprentissage ou les
enseignements agricoles qui, dans cette académie, ont accru leurs effectifs de
2 à 3 % tous les ans de 1990 à 1999". Pour assurer un minimum de
pilotage, l'Inspection recommande la mise en place d'une "direction de la pédagogie
placée dans chaque académie". Plus sévère encore est la critique portée sur les innovations pédagogiques. " La plupart des évaluations menées dans les académies soulignent ce poids de la tradition dans la conception de l’acte pédagogique comme dans ses modalités". Ainsi dans l'enseignement primaire, le rapport souligne " la relative médiocrité de l’application de la réforme dans la plupart des académies". Au collège, " la réceptivité à la nouveauté pédagogique est variable selon les disciplines : si certaines l’accueillent favorablement (histoire et géographie, notamment), d’autres se montrent plus réticentes (sont citées par exemple les mathématiques et les langues vivantes)".. Au
lycée, face aux TPE et aux PPCP, " les réticences demeurent
nombreuses, notamment dans certaines disciplines, telles les langues vivantes ou
les mathématiques" même si " on peut estimer que l’ECJS et
les TPE ont contribué de façon décisive à favoriser l’autonomie des élèves,
à donner du sens aux apprentissages, à encourager les enseignants dans le
renouvellement de leurs méthodes pédagogiques et à accorder un rôle déterminant
à la fonction documentaire dans les établissements". A qui la faute ? Aux profs d'abord : " l’âge moyen du corps enseignant dans la discipline considérée et l’individualisme des comportements ne sont sans doute pas étrangers à l’existence de ces réticences". Mais aussi à la Desco, la Direction de l'enseignement scolaire du ministère, mise en cause nommément par l'Inspection : "on ne peut que s’interroger, en particulier, sur l’impact des multiples circulaires de la DESCO… On enregistre dans toutes les académies une critique récurrente, moins de la nature des réformes ou de leur utilité, que de leur « empilement », au fil du temps, souvent sans abrogation préalable, et de l’absence de hiérarchisation : une réforme chasse l’autre, des priorités nouvelles se succèdent chaque année, aucun suivi véritable ne se manifeste dans les démarches entreprises et la logique d’ensemble échappe aux acteurs de terrain". L'Inspection
évalue donc négativement la mise en place de la pédagogie de projet et
appelle à un "moratoire " des réformes. Une position qui explique
peut-être son silence devant la destruction des pédagogies innovantes
entreprise par F. Fillon.
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